ROYAL: LE PLAN DE RELANCE DE SARKOZY "N"EST PAS A LA HAUTEUR" (Boursorama)

Boursorama.com, 4 décembre 2008

"Ségolène Royal a estimé, jeudi à Florange (Moselle), que le plan de relance proposé dans la matinée par Nicolas Sarkozy était constitué de "mesurettes qui ne sont pas à la hauteur du problème".

"Ce dont les Français ont besoin tout de suite, c'est du pouvoir d'achat", a estimé Mme Royal en demandant au chef de l'Etat de revenir sur le paquet fiscal voté en juillet et dont la "suppression" permettrait, selon elle, de verser un 13ème mois à huit millions de Français ayant de faibles revenus.

L'ancienne candidate du Parti socialiste à l'élection présidentielle a également préconisé la suppression des niches fiscales qui, a-t-elle estimé, permettrait de verser "avant Noël, un chèque énergie de 1.000 euros à 20 millions de Français" aux revenus modestes.

Les niches fiscales, dont le montant a été plafonné par la majorité dans le budget 2009, sont des réductions d'impôt dont un contribuable peut bénéficier en cumulant des avantages fiscaux.

Devant les syndicalistes du groupe sidérurgique ArcelorMittal de Florange et de Gandrange (Moselle), Mme Royal a également annoncé qu'elle allait demander à être reçue "avec une délégation de salariés" par le chef de l'Etat pour évoquer avec lui l'avenir de la sidérurgie française.

"Il faut obtenir les 300 millions d'euros nécessaires pour assurer la pérennité du site de Gandrange. Nicolas Sarkozy s'y était engagé lorsqu'il est venu ici. Il doit tenir sa parole", a-t-elle martelé.

En visitant en février le site de Gandrange, M. Sarkozy avait assuré que "l'Etat était prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires" pour maintenir en activité l'aciérie d'ArcelorMittal.

"La crise doit nous servir à définir un autre modèle économique et fiscal", a poursuivi Mme Royal. "Pour cela, il faut que Nicolas Sarkozy mette en adéquation ses discours avec ses actes. Il me semble que le président est déconnecté de la base et qu'il a perdu le sens des réalités de la vie quotidienne des Français", a-t-elle encore déclaré."

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